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Violence is what creates liquefaction. Violence destroys structure, that of a country but also that of a living being reduced to blood, ashes, bones, something shapeless.

 

"La violence est ce qui engendre la liquéfaction. La violence supprime la structure, la structure d'un pays mais aussi la structure d'un être vivant qui se réduit en sang, en cendres, en tas d'os, quelque chose d'informe."

"[…] revolvers sculpted in ice contain a reserve of blood instead of bullets. The melting of part of the pistol releases the blood capsule, the contents of which spill out inside the transparent weapon before escaping. diffuse all around the menacing form that dissolves.In the exhibition, revolvers of ice in cups on the ground face the video projection of one of these bloody transformations while a series of photographs on the wall arrest certain stages of it. . Throughout the work, the fragile physical and chemical balances that allow the very movement of life are threatened by various human phenomena of the order of violence, the plastic work serves to magnify this struggle, to recognize its character. militant, resistant of essential battles. The sad French ideological situation only brings a confirmation by the absurd of which the requirement of the work has no utility."

Christian Gattinoni,

"[…] des revolvers sculptés dans la glace contiennent à la place des balles une réserve de sang. La fonte d'une partie du pistolet libère la capsule sanguine dont le contenu se répand à l'intérieur de l'arme transparente avant de se diffuser tout alentour de la forme menaçante qui se dissout. Dans l'exposition des revolvers de glace dans des coupelles au sol font face à la projection vidéo d'une de ces transformations sanguinolentes tandis qu'une série de photographies au mur en arrête certaines étapes.
Dans l'ensemble de l'œuvre les fragiles équilibres physique et chimique qui autorisent le mouvement même de la vie sont menacés par différents phénomènes humains de l'ordre de la violence, le travail plastique sert à magnifier cette lutte, à lui reconnaître son caractère militant, résistant de batailles essentielles. La triste situation idéologique française n'apporte qu'une confirmation par l'absurde dont l'exigence de l'œuvre n'a aucune utilité."

Christian Gattinoni,

 

"[…] Something happens in the duration of the experience. Something is transformed both on the screen image and in the real objects illuminated by the projection. Ice melts, yes, but a ice to which Eve Koeppel gave the form of a weapon, a pistol. A weapon placed flat on a tray, the decoy of a handgun which, when melted, will release a red dye, thus transforming an almost banal toy into a pool of blood, making this object a metaphorical time bomb.The tray plays the role of a figure of transport, of displacement of meaning – from a consumer object presented by the serving tray of the bistro to that, more technique, organ transport in an operating room – which presents, in the experience of visibility, the metamorphosis of a trivialized object into an image of violence. Is it too early or too late? of heartbeats and breath of breath creates additional tension and slows down powerfully a body absent from the images. This work was produced following a trip by the artist to South Africa. A journey as an experience of violence, of which this piece attempts a “laboratory” representation.[…]

Françoise Parfait, Extract from the text: "The laboratory of metamorphoses"

"[…] Il se passe quelque chose dans la durée de l’expérience. Quelque chose se transforme aussi bien sur l’image de l’écran que dans les objets réels éclairés par la projection. De la glace fond, oui, mais une glace à laquelle Éve Koeppel a donné la forme d’une arme, un pistolet. Une arme posée à plat sur un plateau, le leurre d’une arme de poing qui en fondant va libérer un colorant rouge, transformant ainsi un jouet presque banal en flaque de sang, faisant de cet objet une bombe à retardement métaphorique. Le plateau joue le rôle d’une figure de transport, de déplacement de la signification – d’un objet de consommation présenté par le plateau de service du bistrot à celui, plus technique, du transport d’organe dans une salle d’opération – qui présente, dans l’expérience de la visibilité, la métamorphose d’un objet banalisé en image de violence. Est-il trop tôt ou trop tard ? Un gros plan sonore de battements de cœur et de souffle de respiration crée une tension supplémentaire et ramène de manière puissante un corps absent des images. Ce travail a été réalisé à la suite d’un voyage de l’artiste en Afrique du Sud. Un voyage comme expérience de la violence dont cette pièce tente une représentation « en laboratoire ».[…] 

Françoise Parfait, Extrait du texte : "Le laboratoire des métamorphoses"

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